Selon l’étude de l’INSEE, menée par Nicolas Frémeaux et Marion Leturcq, publiée le 9 janvier 2014 dans la revue Economie et Statistique n°462-463, les couples se marient moins, et optent davantage en cas de mariage pour le régime de la séparation des biens.
Plusieurs justifications pour ce choix de régime vont être possibles comme un écart de revenus et/ou de patrimoine entre les époux, toujours est-il qu’au cours de leur vie conjugale, les époux seront confrontés à l’acquisition d’un bien immobilier, résidence principale ou immeuble locatif. Ils seront amenés parfois à sur-contribuer pour l’un, sous-contribuer pour l’autre dans le financement de l’actif immobilier, et les conséquences de ce déséquilibre peuvent être lourdes, et à retardement. 

I- Les faits

Un couple marié sous le régime de la séparation fait l’acquisition d’un immeuble en indivision à parts égales. Cependant, l’épouse va financer, au moyen d’apports de deniers provenant de la vente d’immeubles personnels, la part de son époux dans l’acquisition d’un immeuble indivis entre eux.

Madame est décédée en 2007, laissant pour lui succéder son époux, avec lequel elle était mariée sous le régime de la séparation de biens, et trois enfants issus d’une précédente union.

Des difficultés sont survenues pour le partage de la succession et des intérêts patrimoniaux des parties. En effet, les enfants de la défunte considèrent, qu’à la dissolution du régime matrimonial par le décès, la succession dispose d’un droit de propriété accru ou d’une créance…

La cour d’appel a reconnu à l’époux survivant le bénéfice d’une créance sur la succession; l’affaire est portée devant la Cour de cassation.

II- La décision

La Haute cour a examiné plusieurs moyens :

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